Entre 1904 et 1944, 700 enfants, environ, sont recueillis chaque année par l’Assistance publique des Deux-Sèvres. La grande majorité d’entre eux sont des enfants abandonnés et illégitimes. Leurs mères désignées par le vocable « fille-mère » sont jeunes et sont elles-mêmes « abandonnées » : rejetées par leurs familles, congédiées par leurs patrons, délaissées par le père de l’enfant… Les inspecteurs du service des enfants assistés, fonctionnaires et serviteurs de la Troisième République, forts de leur conviction d’oeuvrer pour le « bien public » vont, par leur politique d’assistance, tenter de réduire le nombre d’abandons en proposant les secours votés dans le cadre de la loi du 27 juin 1904 et ainsi agir pour le redressement moral de la fille-mère. Considérées par la société comme de « pauvres filles » ou filles aux « moeurs légères », elles subissent l’opprobre. Leurs courriers adressés à l’inspecteur révèlent une toute autre réalité. Ignorantes de la loi, elles sont cependant sûres de leur droit de mère et vont parfois même tenter de le faire valoir, en contestant certaines décisions de l’inspecteur.

Aujourd'hui, la prostitution est marquée par un certain nombre d'évolutions, notamment : les réseaux sociaux, l'augmentation du nombre de mineurs, la diminution de la prostitution de rue au profit d'autres moyens et de nouveaux profils de personnes se livrant à la prostitution. Mais pour mieux comprendre le phénomène et construite un équilibre entre prévention et répression, il est utile de s'appuyer sur le passé. Dans ce contexte, on peut se poser un' certain nombre de questions sur la prostitution dans les Deux-Sèvres aux XIXe et XXe siècles. Qui étaient ces prostituées et d'où venaient-elles ? Quelles sont leurs caractéristiques et comment sont-elles acceptées ? Quels sont les lieux de prostitution et comment cela se passe-t-il dans les communes concernées ? Face à ce phénomène, comment réagissent les autorités étatiques, municipales, militaires et sanitaires entre complicité, tolérance et répression ? C'est à ces questions que ce livre répond pour mieux comprendre un phénomène d'hier à aujourd'hui.

Déployant une remarquable technique, Max Ingrand (1908-1969) ne cesse d’explorer les jeux du verre et de la lumière qu’il découvre enfant dans les vitraux de Chartres. Figure majeure de l’Art déco avec des décors gravés à l’antique, il revient après-guerre au vitrail avec une œuvre expressionniste qui est l’une des plus prolifiques du siècle, avant d’intégrer la lumière à la matière elle-même dans les luminaires incandescents des années 50. Directeur artistique de Fontana Arte, collaborateur de Saint-Gobain et fondateur de la société Verre Lumière, le maître-verrier consacre la fin de sa vie à l’expérimentation de nouvelles technologies, en quête d’une architecture transparente.